Un an....

Ma petite princesse,

Aujourd'hui, tu as soufflé aux côtés de ton Grand Frère vénéré ta première bougie. Tu as ouvert tes premiers cadeaux d'anniversaire, tu as d'ailleurs adoré les deux pet'shops offerts par ton Grand Frère (avec ses sous) et ce trotteur-porteur-zèbre dont tu avais reperé le principe chez plusieurs de mes clientes!

 

Un an déjà, un an que je n'ai pas vu passer, un an aux nuits courtes, 9 mois à t'allaiter, un an à profiter de toi, de ton Grand Frère, au quotidien.

Il y a un peu plus d'un an, j'ignorais que tu serais une petite fille aux grands yeux clairs, j'ignorais que j'oublierais les nuits courtes et hachurées au moindre de tes sourires, que j'oublierais tes journées bruyantes où tu ne quittais pas mes bras au profit de journées douces où tu vaques à tes occupations, avec les jouets de Baptiste, tes jouets et nos nombreux livres. J'ignorais que l'autonomie te rassurerait, que le fait de savoir t'asseoir et te déplacer (en mode ranger rampant) stopperait tes cris.

J'ignorais que tu saurais faire le chien, le tigre, le chat (même limité par un "aou"), que tu dirais "papa", "maman" "baba" (pour Baptiste) "amam" (pour manger). J'ignorais que tu comprendrais tout, et que tu saurais si bien te faire comprendre...et ce n'est pas avoir un mauvais caractère que de savoir ce que l'on veut, c'est avoir du caractère, et il vaut mieux!

 

 

J'ignorais que tu pourrais passer des journées entières sans dormir, préférant vivre avec les grands, comme pour ton baptême. Et pour le coup je me rappelle ton Grand Frère qui ne dormait pas plus de 30 minutes à la crèche, au grand désarroi des nounous, qui le laissaient vivre avec les "grands".

J'ignorais que tu saurais exprimer ton désarroi et ta grande tristesse en t'allongeant, sur le ventre, par terre la tête posée sur les mains à pleurer à corps et à cris (en jettant un coup d'oeil pour voir si on te regarde...)

J'ignorais que tu m'attendrais debout dans ton lit, avec tes quatre petites dents toutes sorties et que tes discussions captées par le babyphone se transformeraient en grands sourires et éclats de rire à mon apparition.J'ignorais que tu ne saurais pas t'endormir sans râler puis papoter puis t'effondrer enfin (à l'instant même, je profite de tes babillages...tu es au lit depuis 20 minutes...)

J'ignorais que tu serais plus difficile pour manger que ton Grand Frère qui dévorait tout. J'ignorais qu'il m'aurait fallu de la patience et de l'ingéniosité pour te faire avaler un repas complet. J'ignorais qu'un bébé de moins de 6 mois pouvait refuser catégoriquement (et bruyamment!) un biberon, préférant rester au sein de sa maman, et laissant ainsi le papa en stress les jours où je partais en atelier.

 

 

J'ignorais que je serais étonnement zen,lorsque, deux jours après Noël tu étais fière de nous montrer que tu savais te mettre debout toute seule et que, l'après-midi même, nous passions quelques heures aux urgences car tu étais mal tombée sur ton épaule...plus de peur que de mal mais quelques jours difficiles à passer, car tu n'arrivais plus à appuyer sur ton bras.

Tu me diras "mais pourquoi ne savais-tu pas tout cela alors même que tu étais déjà maman?". C'est juste qu'avec toi j'ai pu profiter pleinement de ma grossesse, qu'avec toi j'ai eu la chance de profiter de chaque instant depuis ta naissance et j'ai réappris mon rôle de maman, chaque enfant étant différent...et les 7 ans te séparant de ton Grand Frère m'ont dilué certains souvenirs....et puis il y a 7 ans, j'étais très entourée, d'amis, de famille....mais très occupée par le boulot, loin de la maison...Donc oui, je réapprends, je m'émerveille à nouveau de tous tes apprentissages quotidiens, je m'étonne des avancées de ton Grand Frère devenu un vrai petit homme depuis son entrée en CE1. Je suis plus disponible, plus ouverte, à chaque instant à vos côtés.
Et ces deux semaines passées en famille et entre amis, pour ton baptême et pour les fêtes, mais aussi passées à quatre, au calme, ne me font que prendre conscience de la chance que j'ai depuis notre arrivée dans le Sud. Je savoure, je profite, et j'apprends à vivre différemment, à ton côté, ma puce, mais aussi auprès de nos deux zhoms.
Je te souhaite ma puce, un belle année à venir, plein de bonheurs, plein de fous rires, de papotages,de bizoux, de badaboums, de câlins (ceux que tu acceptes enfin de m'offrir, et qui me font fondre et me rendre fébrile..), d'aventures, d'apprentissages....plein de belles choses à nos côtés.

Je t'aime ma jolie puce, je vous aime mes enfants.